samedi 14 décembre 2013

J+57 à J+61/ Du Mardi 10 au Samedi 14 décembre 2013/ De Bangalore à Mangalore.

Finalement, j'ai eu le temps pour tout lundi. Même me baigner une dernière fois au coucher de soleil - mon heure préférée. Je dors mieux que la première fois dans le train de nuit qui rejoint Bangalore en 15 heures. A l'arrivée, un bon petit déjeuner d'Inde du sud pour bien commencer la journée: deux masala dosas (crêpes croustillantes fourrées à la pomme de terre et aux petits pois au curry épicés) et un medu wada sambar (un idli- galette de riz collant- et un wada - beignet de lentilles blanches, le tout à la sauce noix de coco ou tomate épices). Je peux à peine marcher après ça, mais je finis quand même par trouver le comptoir des rickshaws prépayés pour m'emmener vers Mantri Mall, où je vais loger deux nuits dans un immense building avec piscine juste derrière un grand centre commercial et un appétissant petit restaurant pure veg. Deux jours que je passerai à visiter Mangalore et à me dorloter. A danser la salsa et faire du yoga aussi avec mon ami salsero yogi du Népal. J'habite un grand appartement qui me semble luxueux après deux semaines de hutte sur la plage. De l'eau chaude! Les douches durent longtemps... Une bouilloire électrique! Les infusions à volonté. Pas de concerts de chiens, cochons et corbeaux, pas de froid qui vient vous mordiller les pieds et la nuque à 4h du matin... Les petits désagréments du camping me manquent presque. Ici l'air est étonnamment respirable, contrairement à Mumbai. Le climat est réputé pour sa clémence, qui rend les visites bien agréables. Le vendeur de l'agence de voyage me vend un billet de train avec trois erreurs sans me le mentionner en me tendant le billet : le sexe, le numéro de passeport et surtout la couchette. Je veux dormir tout en haut car je me sens plus en sécurité ainsi. Je joue la technique du disque rayé jusqu'à ce qu'on se lasse de moi et qu'on me rectifie les erreurs. J'ai perdu beaucoup de temps. La prochaine fois, je ne recourrai aux agences qu'en cas d'absolue nécessité. Jeudi soir, départ pour Mangalore par le train de nuit qui arrive le lendemain à 8H30. Je veux rendre visite à une amie qui habite dans le district d'Udupi avant d'aller m'installer un mois à Mysore pour le yoga. Le trajet se passe encore mieux que les précédents. C'est que je commence à me professionnaliser: je fourre mon sac à dos sous la couchette du bas dans sa housse de voyage cadenassée à la couchette, j'étale mon tapis de yoga sur la couchette du haut, j'enroule un châle autour de mon petit sac à dos qui me sert d'oreiller, j'enfile mes chaussettes et mon drap housse de camping, je mets mes boules quiès et mon masque, mon blouson à capuche et me voilà parée à dormir tout terrain. Seules les toilettes me gênent vraiment. Je fais tout pour ne pas avoir à tenter l'expédition. Mes voisins de couchette sont toujours curieux de voire une femme étrangère voyager seule. Ils se penchent pour lire mon passeport derrière l'épaule du contrôleur et ils me dévisagent comme un animal au zoo. J'ai droit à beaucoup de questions. Parfois même combien je gagne. Ca ne me choque plus. A Mangalore, changement de climat. Ici, c'est tropical. Je laisse mon sac à dos à la consigne le temps de petit déjeuner (un merveilleux pulao, sorte de byriani végétarien), de faire un tour du centre ville et trouver une chambre dans un hôtel propre. Je dois en faire plusieurs car ils sont complets. Finalement, c'est le Napalad Residency qui m'accueille. Même s'il est un peu décrépi, il est bien situé et le personnel est sympathique. Les douches chaudes qui durent, encore... Le shopping aussi. J'envoie un colis de huit kilos avec mes nouveaux achats et ce que je n'utilise pas, pour alléger mon sac à dos. J'ai aussi acheté des méthodes d'apprentissage du hindi, que j'ai enfin commencé. Il était temps, après un mois passé en Inde. Pour respirer un peu, je loue les services d'un rickshaw pour m'emmener à la plage d'Ullal Beach, à 50 km de Mangalore. Si le déjeuner est paisible là bas, on ne peut pas en dire autant de la baignade. La mer est si agitée que je me fais gifler bien plus que masser par les vagues pleines de sable. Au moins, c'était rafraichissant. Beaucoup de musulmans à Ullal, les petites écolières sont presque toutes voilées. A Mangalore aussi, la communauté musulmane est nombreuse, ce qui me vaut des faveurs avec mon beau prénom comme passepartout.

Demain, c'est dimanche. Je prendrai le bus tôt pour Udupi. Il y a là bas un beau temple de Krishna à visiter. Puis je me rendrai vers Kollur où mon amie attend ma visite. Mon sac à dos est prêt, sac à dos, sac à dos, en route pour l'aventure! :)

Le monkey 555 n'est pas un nouveau bijou de technologie. Juste un balai...


Jardin botanique de Lalbagh à Mangalore.






L'escalier bancal me rappelle le monde d'Alice au Pays des Merveilles.


Séance de tree hugging avec Alex et Neeraj. 



Tableau sur les murs de la gare de Bangalore.


Napalad Residency à Mangalore. 


Mangalore.


Après avoir bu l'eau de coco, le vendeur casse la noix et taille une cuillère dans la noix. Après on déguste le coco... On trouve aussi le jus de canne à sucre au citron, toujours aussi délicieux!


Le vieux compteur de mon rickshaw marche très bien.


Mes nouvelles chaussures à trois euros.


Summer Sands Beach Resort à Ullal Beach - Déjeuner paisible.




Plage déserte mais mer déchainée.


Les nouvelles de ce matin. Un exploit d'abord.


Une horreur ensuite.


Chez le tailleur. Je couds mon colis avant envoi. On écrit l'adresse sur la toile.



2 commentaires:

  1. Hello Kad ou plutôt miss wordwide..;)

    J'ai pris un peu de temps avant de t'écrire, à vrai dire c'était un peu volontaire...car je voulais te laisse le temps de respirer, de te remettre de tes premières émotions pour que tu puisse profiter au moins du début de ton beau périple, de l'excitation, des premiers moments de magie. Quel bonheur de te lire et quelle joie de voir combien tu t'amuses.

    Je vois que nous avions raison d'ajouter l'Afrique dans ton itinéraire, j'étais sur que cette destination te marquerait. C'est tout simplement magnifique, une terre remplit d'histoire et un continent unique...aucun mot n'est assez suffisant pour décrire le ressentit et l'émotion que d'être en Afrique.

    Tu as laissé un gros vide derrière toi, il ne se passe pas une semaine ou l'on n'évoque pas nos histoires avec Khadija, nos fous rires, nos stress et les enseignements que nous en avons tiré.....cela nous amène à apprécier ce que tu réalise, nous donne un sentiment de fierté, mais surtout nous transmet un message fort pour la quête de soi, la découverte et la beauté.

    J'espère que l'Inde t'a autant charmé autant que la première fois, je pense fort que tu as des origines indiennes quelques parts...;). J'espère aussi que ton apprentissage et ton perfectionnement du Yoga se déroule comme tu veux et que tu appliques à bien ce que nous avions convenu ; de te laisse respirer, d'observer, et de partager..., comme ça ton expérience devient plus belle et tu toi tu grandit, tu te bonifie en devenant le changement que tu veux voir dans le monde.

    En tout cas, continu de nous faire partager ton ressenti, tes rencontres, ce n'est que de cette manière que le rêve continu d'être plus beau, plus bleu.

    Je te dis à très vite, en te donnant RDV quelques parts, certainement à la place des gens heureux. Je te demande de bien prendre soin de toi, et de garder en tête la citation de Ghandi : "Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends comme si tu devais vivre toujours".

    Je t'embrasse fort.
    Midou as always.

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  2. Merci Didou pour ces mots d'amitie et de complicite qui font chaud au coeur! Moi aussi, meme si je suis loin, je n'oublie pas. J'espere qu'on se verra sur un bout de parcours pour rire encore ensemble comme on sait. Bisous!

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